dimanche 18 novembre 2012

Une grande expo à Miécourt

 

















Exposition Objets-Mémoire à Miécourt
LE FIL KINOULI
Une installation de Jacqueline Rommerts




A l'entrée de l'exposition, le livre d'or et une Tour-Totem.

"Avec les tasses d’une grand-mère, les sous-tasses d’une amie ou les vases ayant appartenu à une inconnue (chinés en brocante), Jacqueline construit des tours-totems aux allures de grands candélabres baroques (tout est toujours polysémique dans le travail de l’artiste).  Lorsqu’ils sont réalisés à partir de la vaisselle d’une même famille, ils contiennent la métaphore des liens transgénérationnels."



Les grandes toiles carrées ont été réalisées en 2004. La série débute à Courtemaîche et reflète – trait pou trait - l’environnement de l’artiste, son jardin – immense et la nature – à profusion. En travaillant à l’acrylique, l’artiste cherche à mettre de la fluidité : il faut que le geste coule pour permettre l’ondulation des tiges, l’éclosion des boutons et l’épanouissement des corolles.  Si les fleurs cherchent la lumière, l’artiste cherche sa place dans ce lieu qui lui est nouveau. Certaines toiles traduisent son sentiment de solitude. Parce que ces toiles parlent d’un vécu, elles nous parlent du Beau sans être décoratives, elle nous parlent de mouvement sans être instables, elle nous parlent d’équilibre sans être rigides.


"Brûler la roulotte, c’est aussi permettre au défunt de partir de l’autre côté, tranquille – complet.  La roulotte prend alors la forme du véhicule qui guide les morts.  C’est Caron debout dans sa barque flottant sur le Styx qui conduit les âmes de la Vie à la mort.  C’est encore « la barque solaire »[1] qui conduit le Dieu Râ de l’aurore à la nuit, de la Vie au Royaume des morts.

Ces anciennes mythologies sont ici évoquées dans ce délicat travail en fil de fer et en papier de soie.  Jacqueline Rommerts a repris les formes des barques, des roulottes ou des traîneaux comme autant de véhicules capables de symboliser la nécessité du Grand Passage. Fragiles en apparence,  miniaturisés, chacun de ces véhicules parlent aussi du Mouvement et de la Liberté,  symboles universels de la Vie."








[1] Chez les Indiens Cuma (Panamas), les âmes embarquent dans une nef funéraire, tandis que l’on retrouve le thème de la croisière posthume des âmes dans les rituels malangais de Nouvelle Guinée. Stanislax et Christina Grof, Au-delà de la mort – Les portes de la conscience, Paris, Seuil, 1990, p.73.

Sur le palier, un lieu de passage en terre.


installation


"Le point de départ peut s’avérer minime : le grelot du collier du chat, le bouton nacré d’une robe de bal, la perle d’un bijou, une carte postale, une photographie, … Dans la série des grandes assiettes, un réseau de souvenirs est pris dans la résine. C’est le cœur de l’objet, au sens propre comme au sens figuré.  Ensuite, les bords de l’assiette s’ornent d’une mosaïque faite de pâtes de verre, de perles, de pierres, de cabochons et de fragments colorés obtenus à partir de plats, d’assiettes, de bols ou de tasses en porcelaine concassés.  Ces petits corps sont juxtaposés selon une gamme de couleurs ou une thématique de motifs comme l’aurait fait Antonio Gaudi. L’objet central irradie, prend une nouvelle forme, un nouvel espace et enfin se découvre une nouvelle fonction. "


Dans une armoire vitrée, deux godillots,
un bénitier nacré qui irradie de nacre (des boucles de ceinture)



un  autre autel, dédié à Marilyn Monroe.
P.S. Texte, extrait du texte de présentation de l'exposition, Isabelle Lecomte

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